
La prostitution, c’est un univers tellement vaste. Certaines travailleuses passent par des agences, d’autres sont à leur compte. Il existe différents types d’agences pour les escortes : bas de gamme, moyen, haut de gamme et très haut de gamme. Montréal est une plaque tournante du marché des escortes avec son énorme industrie du sexe. Les clients dans l’Ouest canadien, à Miami, Los Angeles et Las Vegas sont généralement plus fortunés que les clients de Montréal, mais cela ne veut pas dire que le marché n’est pas existant ici!
L’escorte de luxe versus l’escorte standard à Montréal
L’escorte de luxe est une fille qui propose un service personnalisé pour des gens fortunés, et qui demande un prix en conséquence : environ 400$/heure. L’escorte «régulière» travaille pour des agences. Les agences payent généralement un chauffeur aux escortes pour être en charge de leur transport et de leur sécurité.
L’escorte de luxe elle, est une travailleuse autonome et ne doit pas rendre de compte à personne ni de cottes sur son salaire. Elle a la liberté d’accepter ou de refuser de prendre ou non un client. Elle est habillée avec des goûts luxueux et elle fréquente des endroits tout aussi chic. C’est elle la boss.
Certes, une escorte qui œuvre maintenant dans le créneau «de luxe» a généralement déjà passé à travers des agences pour comprendre le métier. Elle charge environ le double du prix de l’escorte «régulière». Dans les agences, le prix est déjà fixe, c’est l’agence qui décide. L’escorte de luxe décide elle-même de son prix. Elle est très belle et sait user de son charme. C’est la Ferrari des escortes avec des bijoux luxueux en or, des seins refaits et des lèvres pulpeuses. Pour 4 heures elle chargera approximativement 1200$ ce qui peut équivaloir à 200 000$ par année.
Les touristes forment la plus grosse clientèle et les plus fortunés recherchent un maximum de raffinement, et l’escorte et son client se rencontrent souvent dans des très grands hôtels, ou des condos que l’escorte va louer elle-même.
Le client peut avoir des demandes spéciales (ex: style de bijoux, souliers, couleur de sous-vêtements). Un client régulier peut manger avec l’escorte et souhaiter vivre une soirée aux allures si romantiques qu’il en oublie qu’il débourse et que l’escorte récolte de l’argent pour la soirée. C’est un moment de qualité pour lui, en plus de bien paraître avec une belle femme à son bras. L’expérience peut être grandement valorisante pour un client qui déploie le grand jeu pour une escorte qu’il apprécie. Il n’est pas rare qu’il tente de lui en mettre plein les yeux et qu’il lui offre des cadeaux dispendieux.
Qu’est-ce qu’un girlfriend experience?
Une soirée intime sera au menu. Le focus ne sera pas juste sur le sexe, mais l’expérience se rapprochera d’une soirée disons plus «romantique» car le ton sera plus à la discussion intime en toute proximité.
Ce que l’escorte de luxe doit faire pour rester dans la game?
Il arrive qu’une femme escorte investisse énormément dans les chirurgies esthétiques. Elle se traite aux petits oignons pour avoir belle mine et des cheveux impeccables. Elle doit investir dans des vêtements et accessoires qui reflètent la richesse et le luxe tant recherchés par le client haut de gamme. En plus de tout ça, il reste beaucoup de frais liés au développement de carrière : portfolio, site web, photos : l’escorte de luxe de type travailleuse autonome y met beaucoup d’argent.
Est-ce qu’une femme est capable de rester dans le milieu longtemps?
Il n’y a pas d’âge précis pour mettre un terme à sa carrière d’escorte. L’expérience et la confiance augmentent avec le temps pour une femme de 30, 40 ou 50 ans. Certaines femmes gagnent en valeur avec l’âge car elles s’assument encore plus avec leur vécu et une prise de maturité. Il n’est pas rare que certains clients restent fidèles à leur escorte préférée durant plusieurs années. On peut donc conclure que chaque client a sa propre raison de fréquenter les escortes. Que ce soit pour s’évader du quotidien de son couple, pour vivre un moment de rêve, par recherche de compagnie, d’attention ou même pour réaliser certains fantasmes, il en demeure que c’est une industrie très lucrative depuis le début des temps.
Le métier d’escorte à Montréal suscite énormément de curiosité
Le métier d’escorts à Montréal suscite énormément de curiosité. Comme c’est un milieu tabou et très effacé, ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance d’avoir les bonnes réponses à nos questions. Cette semaine, nous avons de la chance! Christine, une femme ayant déjà exercé ce métier, nous raconte son histoire. Christine est d’une générosité incroyable et avant de commencer l’entrevue, je la remercie d’avoir accepté de nous raconter son histoire.
« Ça me fait plaisir… Si ça peut aider des personnes a comprendre ce qu’est le métier d’escorte et à faire tomber les préjugés qu’ils entretiennent face à celles qui ont choisi de faire ce métier à un moment ou un autre de leur vie, ce sera ça d’accompli. » Christine ne s’est pas levée un matin en se disant qu’elle voulait devenir escorte. Il a fallu que la vie la mette au pied du mur pour qu’elle prenne des informations sur le métier.
« J’étais séparée depuis quelques mois. Une séparation qui avait été très difficile puisque j’y avais laissé tous les biens que je possédais. Je venais de perdre un emploi et j’avais du mal à me trouver un emploi dans mon domaine. J’avais des enfants qui comptaient sur moi, un appartement à payer et un propriétaire pas très compréhensif malgré que je payais toujours dans les temps.
Je me voyais dans une impasse, je ne dormais plus, ne savais plus quoi faire alors, non sans crainte, j’ai pris le journal et je suis entrée en contact avec une agence d’escortes. » L’agence qu’elle a contactée l’a tout de suite mise en confiance. Bien qu’elle était très craintive, elle a accepté de la visiter afin d’avoir quelques explications sur leur fonctionnement.
« J’étais effectivement confiante, mais lorsque j’y repense aujourd’hui je crois que c’était tout de même risqué de procéder de cette façon. Vais-je pouvoir sortir de ce milieu lorsque j’en aurai envie? Vais-je être violentée? Vais-je me faire enlever? On fait rapidement le lien avec des documentaires et des films qu’on a déjà vus et qui sont loin de mettre le métier tout de rose! »
Aménagé dans un local contenant quatre chambres, Christine a été agréablement surprise de l’ambiance des lieux. Les filles attendaient leurs clients dans un salon décoré avec goût où elles pouvaient lire, étudier ou regarder la télé. Aucune consommation n’était permise, les filles qui ne respectaient pas ce règlement se voyaient remerciées de l’agence.
« Certains clients venaient directement sur place car ils connaissaient l’endroit. D’autres téléphonaient et demandaient si leur préférées étaient disponibles et quelques-uns téléphonaient pour un déplacement à domicile ou dans un hôtel de la ville. Pour les déplacements, lorsque le client n’avait pas sa régulière, le téléphoniste, donnait une description des filles aux clients et ce dernier choisissait simplement la fille qu’il voulait. »
La rencontre des clients Vient alors le moment fatidique : un client la choisit pour la première fois! Comment s’est-elle sentie? « En fait, j’étais stressée. C’était un client régulier de l’agence et ce qu’il voulait, c’était une soirée au resto en charmante compagnie pour terminer à sa chambre d’hôtel. D’une certaine façon, la glace se cassait plus doucement pour moi. C’était un homme d’affaire vers la fin quarantaine, encore très beau monsieur. Il avait aimé le fait que je me démarquais des autres par mon attitude plus de femme d’affaire; tailleur sexy sans blouse afin de laisser voir mon soutien-gorge.
Je savais me présenter. Je serrais toujours la main des potentiels clients d’une bonne poignée en les regardant dans les yeux et je leur servais mon plus beau sourire.» Avant de débuter la soirée, Christine est passée chez elle pour se changer. Accompagnée d’un chauffeur, elle rejoint son client qui l’attendait déjà au restaurant. « Ce qui est surprenant, c’est que j’ai passé une agréable soirée, bien qu’un peu stressée pour la suite.
Mais comme nous avons beaucoup parlé pendant le repas le reste s’est très bien passé. Je ne me suis sentie ni forcée, ni pas respectée. Le tout s’est fait tellement naturellement. Ce client est d’ailleurs devenu un régulier par la suite. Je le voyais de cette façon presque toutes les semaines. Parfois nous avions des relations sexuelles et d’autres fois non. » Que recherchait-il exactement? « Simplement de passer un bon moment en bonne compagnie. Il n’était pas en couple (généralement lorsqu’ils le sont, ils le disent) mais ne voulait pas d’une relation durable et n’avait pas le gout de sortir draguer.
Il avait les moyens, alors pour lui, c’était la chose facile à faire. Il s’assurait que la relation se limitait à une relation “d’affaire” agréable. » Qui étaient-ils? Christine avait ses clients réguliers, surtout des hommes d’affaires. Certains avaient simplement besoin de compagnie et ne lui donnaient rendez-vous que pour discuter. Elle se considère chanceuse malgré une fois où elle est tombée sur un client…acharné! « Lorsque ça reste une relation d’affaire pour les deux parties ça va très bien mais lorsqu’un s’éprend de toi, ça complique beaucoup les choses. Ça peut même faire peur. Le propriétaire a du s’en mêler une fois. Cet homme voulait me sortir de ce monde et faire sa vie avec moi. Le sexe et l’amour c’est deux choses.
Les histoires à la Pretty Woman, j’en ai vues et c’est vrai que ça arrive.» Un boulot payant! Le tarif d’une escorte Par curiosité, je demande à Christine le fonctionnement du salaire. Est-ce par contribution volontaire ou par salaire fixe? « J’avais un tarif de base. 200 $ la première heure, car je devais payer mon chauffeur et la téléphoniste et c’était 160 $ pour les heures suivantes. Je donnais également un pourcentage à l’agence qui servait à payer le local, la publicité etc.
Le problème, c’est que bien que sur le coup, on ne fait pas ce métier par choix, on finit par prendre l’habitude de ce dernier et on prend surtout goût à l’argent que ça apporte parce qu’une bonne escorte gagne beaucoup de sous. » Être escorte, c’est payant mais beaucoup de dépenses sont nécessaires pour garder la « tête de l’emploi ». Les nouveaux vêtements, les dessous, le maquillage, Christine devait continuellement se renouveler.
Elle l’a fait pendant un an et demi. Elle a meublé son appartement, s’est acheté une voiture et a mis des sous de côté pour sa famille. Ses clients l’ont gâté : fleurs, chocolats, lingeries, soupers dans les meilleurs restos, les plus belles chambres d’hôtel, etc. Alors pourquoi avoir cessé d’exercer ce métier? « L’épuisement psychologique, je dirais. Je ne crois pas que c’est un métier que tu peux pratiquer longtemps en restant saine d’esprit. C’est très demandant. Tu dois être l’amie, l’amante et parfois même la psychologue. À un certain moment, je rentrais chez moi complètement vidée, je me sentais seule et je me suis rendue compte que je voulais plus. J’avais besoin d’être aimée, de recevoir et de ne pas simplement donner.» Le mot d’ordre : Prudence!
Travailler comme escorte a permis à Christine de reprendre confiance en elle. Suite à une relation teintée de violence psychologique qui lui avait enlevée son estime de soi, elle s’est rendu compte qu’elle était une femme belle et attirante. De plus, grâce à son ouverture d’esprit, elle juge beaucoup moins rapidement les gens. Elle a tout de même un message à transmettre à celles qui voudraient exercer le métier d’escorte. « Prudence… Ce que j’ai vécu n’est pas nécessairement ce que toutes pourraient vivre. J’ai eu la chance de tomber sur deux très bonnes agences ce qui n’est peut-être pas toujours le cas.
Les gains sont très alléchants, mais on court toujours un risque. J’espère simplement faire tomber un peu les jugements que l’on peut porter sur les escortes. Je ne suis pas une mauvaise fille, ni une droguée ou un déchet de la société. Je suis une femme comme beaucoup d’autres, qui s’est retrouvée dans une situation qui n’était pas évidente à un certain moment. Je pourrais être votre soeur, votre voisine, votre camarade d’étude universitaire ou votre amie. Je ne suis pas différente des autres femmes. J’ai juste un petit jardin secret. » Merci beaucoup d’avoir partagé votre histoire avec nous!
Les travailleurs du sexe entretiennent souvent des relations intimes qui vont au-delà du sexe avec leurs clients. À cause de leur champ d’expertise, ils sont au courant des désirs sexuels les plus profonds des gens – même ceux qu’ils ne seraient peut-être pas à l’aise de partager avec leur partenaire romantique.
Nous avons demandé aux travailleurs du sexe, y compris des dominatrices et des escortes, de nous dire quels fantasmes leurs clients évoquent le plus souvent. Voici ce qu’ils nous ont dit:
Femellisation dominatrice
La dominatrice Aleta Cai a déclaré que la vaste majorité de ses clients étaient intéressés par la femellisation forcée (appelée sissification en anglais), une pratique pendant laquelle un soumis masculin adopte des comportements ou des manières traditionnellement féminins et s’habille comme le dominant le désire.
«Ils voulaient être traités comme des “poules mouillées”, ce qui bien sûr est un terme impuissant et péjoratif pour les hommes efféminés, affirme Cai au HuffPost américain. Le processus implique une humiliation, une émasculation comme le nom l’indique. Je mettais ces hommes en soutien-gorge, en culotte, parfois je les maquillais et les faisais défiler avec des talons hauts.»
L’écrivaine dominatrice Kitty Stryker dit avoir également travaillé avec un certain nombre de clients de sexe masculin lui demandant de les «forcer» à s’habiller ou à se comporter de manière typiquement féminine, mais elle préférait aborder les choses sous un angle féministe.
«Étant donné que je me soucie énormément du consentement, je ne ferais pas de scènes impliquant la force, alors je voulais plutôt encourager ces hommes à explorer la féminité et ce que cela signifie pour eux, témoigne-t-elle. En brisant les idées de ce qui est “féminin” en étant vêtue de bottes-pantalons punk hyper hautes – je pouvais gentiment remettre en question leurs suppositions sur la définition de la masculinité et aider ces hommes à s’auto-juger de manière plus équilibrée.”
Bi forcé homme soumi
Une autre pratique similaire a la cote : l’homme soumis qui demande au partenaire dominant de l’«obliger» à avoir des activités sexuelles avec un partenaire du même sexe. Les conditions dans lesquelles c’est fait sont discutées au préalable entre le client et le professionnel du sexe.
«J’ai reçu beaucoup de requêtes d’hommes voulant se sentir “obligés” de donner une fellation à un autre homme pendant que je filmais et regardais, assure Stryker. En tant que personne homosexuelle, je ne fais aucune scène qui montre les relations sexuelles LGBTQ+ comme quelque chose de “mauvais” ou honteux, alors j’encourage les scènes bisexuelles.»
Elle a ajouté : «Je pense qu’une partie de l’érotisme découle du côté interdit du fantasme pour les hommes, qui sont souvent poussés à adopter des idéaux hypermasculins toxiques. Souvent, ils n’avaient même pas pensé qu’ils pourraient vivre cela d’une manière affirmée.»
L’escorte et dominant professionnel Oz Bigdownunder a déclaré qu’il prenait souvent le rôle du partenaire sexuel masculin auprès de clients intéressés par ce type de BDSM (Bondage, Discipline, Sado-Masochisme).
«Le client qui demande ça est le client régulier d’une maîtresse à qui il rend visite depuis des mois ou des années et avec qui il s’adonne à des jeux de rôle pendant lesquels il s’imagine en train de sucer une bite ou de s’en prendre une dans les fesses, note-t-il. Il achète des jouets sexuels et des sangles et s’arme finalement de courage pour essayer la vraie chose. Beaucoup de gens qui correspondent à cette description prétendent ne jamais avoir couché avec un homme, mais quand le moment vient, vous constaterez qu’ils sont en fait assez expérimentés.»
Jeu de rôle professeur étudiant
Les jeux de rôle qui impliquent une relation de pouvoir dominé-dominant – pensez aux professeur- étudiant, patron- employé, ou médecin-patient – sont des fantasmes plutôt populaires. Dans ces scénarios, Cai affirme que ses clients masculins demandent généralement à ce qu’elle incarne une femme autoritaire abusant de son pouvoir, mais dans un contexte sécurisé.
«La plupart de ces hommes avaient une sorte de tension non résolue ou un traumatisme avec une figure d’autorité. Qui n’en a pas? Il y a aussi le tabou. Dans leur vie de tous les jours, ils ne sont pas censés être attirés sexuellement par ces personnes qui ont des rôles de dominants, alors dans le scénario fantasmatique, cela devient parfait, car le tabou exacerbe toujours l’érotisme.»
Faire le cocu cuckolding relations sexuelles
Le cuckolding, comme on l’appelle en anglais, est un fantasme qui implique qu’une personne (généralement un homme) soit excitée de voir son partenaire avoir des relations sexuelles avec une autre personne. Les clients de l’escorte Hayley Jade veulent souvent la regarder en train de copuler avec un autre homme: «Même si je ne suis pas leur petite amie, c’est un fantasme de cocu très courant», témoigne-t-elle.
En tant qu’escorte masculine, Bigdownunder a également participé aux fantasmes de cuckolding d’hommes : il a des relations sexuelles avec des escortes féminines pendant que son client regardait. Parfois, les clients regardent simplement. Ils peuvent sinon se branler ou veulent participer à l’action d’une manière ou d’une autre.
«Souvent, le client est ligoté et impuissant, affirme Bigdownunder. Certains sont dans une situation de chasteté forcée, portent par exemple une cage à pénis, et ne sont pas autorisés à se toucher jusqu’à la fin de la session. L’excitation vient du renoncement au contrôle et de l’anticipation. Certaines de ces séances de cuckolding et de “bi forcées” impliquent l’utilisation d’éléments affiliés au BDSM telles que des cordes, des gags (ces boules qu’on met dans la bouche attachées à des ganses derrière la tête, fouet, mais pas tous à la fois.»
Trip à trois fantasme d’homme avec deux escortes
Avoir plusieurs partenaires à la fois est un fantasme autant pour les hommes que pour les femmes, qu’ils soient célibataires ou en couple. Jade dit que des clients masculins lui demandent fréquemment d’avoir des trips à trois avec une autre femme. «Comme ils sont attirés par les femmes, évidemment, plus elles sont, le mieux c’est pour eux», affirme-t-elle.
Chantage BDSM jouer le rôle d’escorts
Quand Cai a commencé dans l’industrie du BDSM, elle dit qu’elle paraissait jeune pour son âge et qu’elle parlait doucement, de sorte que ses clients lui demandaient fréquemment de jouer le rôle d’une élève et eux du professeur. Ces scènes commencent avec elle dans la position la plus vulnérable puis les rôles s’inversent et elle prend le contrôle sur son client. «Pour l’exciter encore plus, je fais du chantage au client, dit-elle. «Habituellement, je dis que je vais prendre une photo de lui et l’envoyer à sa femme, ce qui ne se produira jamais! Mais juste pour la fantaisie verbale». Bien que le chantage dans la vie réelle sonne comme un cauchemar, dans une scène BDSM, ça peut devenir très excitant.
«Pour le client, je pense qu’il y a quelque chose de sexy à être déjoué, à être remis à sa place et de perdre le contrôle, dans un contexte sécurisé, affirme-t-elle. Ces choses sont plutôt taboues dans notre société. Bien sûr, il existe de nombreux films et émissions sur des étudiants ou des secrétaires qui séduisent leurs professeurs ou leurs patrons, mais dans le monde réel, les conséquences sont nombreuses et elles ne demeurent pas dans la chambre à coucher.»
Le Barreau de l’Ontario a statué en faveur d’une avocate diplômée de la Faculté de droit de l’Université de Toronto, qui publiait des commentaires offensants sur la police, les procureurs de la Couronne et les juges sur les réseaux sociaux. Bien que satisfaite de la décision, Nadia Guo, la jeune femme, qui par ailleurs est aussi une escorte, affirme que son cas illustre les nombreuses faiblesses du système d’éducation juridique du Canada. «Je suis fière de pouvoir pratiquer le droit maintenant», écrit Nadia Guo dans un courriel à Legal Feeds qui rapporte la nouvelle. « Je vais pratiquer le droit pénal jusqu’à ma mort. En tant que libertaire, cela a du sens», a-t-elle écrit.
Elle ajoute que la décision du tribunal «est bonne, mais fournit un contexte incomplet en ce qui concerne le manque de respect » avec lequel elle a traité son mentor de l’époque. «J’ai également beaucoup appris sur les différences entre la manière dont les avocats disent agir et parler et la manière dont ils agissent et parlent vraiment», explique Nadia Guo. L’argent La jeune femme de 28 ans déplore le fait qu’il a fallu trois ans pour que le dossier se termine.
«Dieu merci, je suis bonne pour séduire les hommes et je sais que je serai plus en sécurité financièrement en tant qu’escorte que je ne le serai jamais en tant que stagiaire ou associée en droit pénal», explique Mme Guo. «C’est particulièrement vrai étant donné que j’avais énormément de prêts étudiants à rembourser et que ni la Osgoode Hall Law School ni la Faculté de droit de l’Université de Toronto n’étaient très accommodantes à cet égard », ajoute-t-elle en précisant avoir obtenu une aide financière d’environ 3 000 dollars US pour couvrir les coûts de scolarité d’un peu moins de 90 000 dollars US.
Nadia Guo a également envoyé un extrait d’un récent blogue qu’elle a publié sur la diversité. Elle y dit que si le Barreau de l’Ontario veut «prendre au sérieux» les défis de l’inclusion, de la diversité et de l’égalité, il devrait être «plus tolérant et plus compréhensif avec les candidats dont les idées et la manière de parler ne sont pas immédiatement conformes aux normes des traditions élitistes de la société distinguée ».
Quatre plaintes contre elle Nadia Guo, avocate mais aussi escorte. Agrandir Nadia Guo, avocate mais aussi escorte. En 2015, Mme Guo a perdu contre le Barreau de l’Ontario lorsque la première des quatre plaintes a été déposée contre elle. Ces plaintes concernaient sa conduite dans un bureau du greffier au civil et la publication de nombreux commentaires désobligeants concernant des avocats. Par exemple, elle s’était moquée d’un avocat qui ne savait pas ce qu’était un fichier PDF. Plus inquiétant encore, elle a été accusée d’avoir tenu des propos désobligeants sur des professionnels du droit et des travailleurs du système judiciaire sur Twitter.
Elle a également créé un site Web public répertoriant les noms de 50 «mauvais policiers», deux «mauvais procureurs de la Couronne» et deux «mauvais juges». Les activités en ligne de la jeune femme ont également conduit à une enquête du Barreau de l’Ontario sur l’avocat torontois Marco Forte, avec qui elle était en stage à l’époque.
Dans une décision rendue le 15 janvier, le Barreau a réprimandé Me Forte pour ne pas avoir surveillé les discours de sa stagiaire sur les médias sociaux. «Les parties ont convenu qu’il peut être bon que les étudiants en droit et les titulaires de licence utilisent activement les médias sociaux, expriment leurs opinions, participent à un débat, plaident en faveur d’un changement ou avancent des positions en public qui pourraient être impopulaires ou même inconfortables pour d’autres participants », lit-on dans la décision du 27 mars. « Cependant, la nature et le ton d’un nombre important de commentaires de Mme Guo pendant la période en question ont suscité des inquiétudes quant à son jugement », peut-on encore lire. L’avocat de Mme Guo, Kris Borg-Olivier, avait fourni la preuve que sa cliente avait reconnu sa faute et avait pris des mesures pour mieux gérer son stress et sa colère. Elle a notamment vu un psychothérapeute. «Pour les raisons qui suivent, nous constatons que Mme Guo est actuellement de bonne moralité. L’application est autorisée », conclut le Barreau.
Source: huffingtonpost.ca ztele.com droit-inc.com canalvie.com